La majorité des cavaliers ont commencé l’apprentissage de l’équitation en entendant les arguments suivants : le mors est le point de connexion directe entre les demandes du cavalier et son cheval. Toutefois sur la blogosphère, nous lisons de plus en plus d’articles au sujet d’une équitation sans mors afin de ne plus entraver (blesser?) la bouche des chevaux.
Enlever le mors : un temps d’adaptation pour le cheval
Quand le cheval n’a toujours connu qu’une équitation avec mors, il peut être bien moins précis dans ses exécutions lorsque vous testerez le side-pull. Au premier essai, nombreux sont les cavaliers déçus de cette transition, s’attendant à des réponses identiques.
Seulement voilà, lorsqu’on retire le mors, c’est toute sa façon d’aborder l’équitation et les sensations à cheval qu’il faut faire évoluer. Il faut laisser le temps au cheval de comprendre que même si l’outil change, la nature des demandes reste la même, ainsi que le niveau d’exigence du cavalier.
S’entraîner dans une confiance mutuelle
Lorsqu’on prend la décision de monter sans mors, mieux vaut être sûr de sa relation avec son cheval, du respect mutuel et de la complicité que vous avez développés. Ainsi, le cheval doit vous faire confiance, c’est cette confiance qui doit le conduire à répondre à vos demandes sans mors, et non plus la crainte d’avoir mal.
A l’inverse, votre cheval n’ayant plus de mors dans la bouche et donc plus de menace de douleur physique, le cavalier doit s’assurer d’être respecté. Il ne pourra en effet plus “punir” le cheval désobéissant.
Nous préconisons de commencer le travail sans mors par la reprise du travail à pied. Cet aspect peut sembler rébarbatif mais il est l’occasion pour le cavalier comme le cheval d’appréhender de nouvelles sensations.
Lorsque le travail à pied semble fluide, c’est le moment de repasser en selle. Cette nouvelle connexion mentale devrait apporter de la légèreté aux exercices demandés.
En conclusion, passer au “sans mors” implique de la patience au cavalier. Mais les résultats obtenus se feront sentir en terme de travail mais aussi dans la relation entre la personne et le cheval.