le travail au sol

Comment pratiquer le travail au sol avec mon cheval ?

Le travail au sol est indispensable pour assurer de la fluidité et de l’entente lorsque vous commencerez à monter votre cheval. Pourquoi ? Quels exercices pratiquer ?

Pourquoi travailler son cheval au sol ?

Être à l’aise avec son cheval au sol est primordial avant d’envisager de le monter. L’un ne va pas sans l’autre. L’entente et la cohésion entre le cheval et son maître sont des facteurs clés pour assurer le bien-être et la sécurité de chacun.

Ainsi, le travail au sol est très bon moyen de faire connaissance avec son équidé puis de nouer des liens privilégiés avec lui tout en le faisant progresser. En effet, le seul moyen d’améliorer les performances de chacun c’est en se comprenant l’un, l’autre.

Il peut avoir différents objectifs :

  • Travailler un jeune cheval qui n’a pas encore été monté,
  • S’occuper d’un vieux cheval qui ne peut plus l’être,
  • Varier le travail de son équidé,
  • S’amuser avec l’animal.

Les activités s’effectuant hors monte sont très efficaces et nécessaires. Au sol, l’animal sera plus attentif aux mouvements de son cavalier. De cette manière se créera une communication corporelle avec lui qui sera très appréciée lorsque vous le chevaucherez.

Bien plus que le toucher ou la voix, l’animal comprendra des gestes. Le but ultime est d’arriver à une communication non verbale ou indirecte pour effectuer les exercices à distance. Il est possible de ne jamais y arriver et ce n’est pas grave mais vous pouvez toujours essayer !

Première étape : le respect pour assurer sa sécurité

Le travail au sol, particulièrement en liberté, sera dangereux avec un cheval qui ne respecte pas son cavalier. Assurez votre sécurité avant de passer aux prochaines étapes. Vous ne devez pas vous laisser marcher sur les pieds, au sens propre comme figuré !

Lorsque vous rentrez dans le box, prévenez-le en lui parlant, et n’hésitez pas à le pousser gentiment mais fermement pour vous laisser de l’espace. De même lorsque, à pied, il s’approche trop près sans y être invité. Vous devez le faire reculer. Pour ce faire vous pouvez :

  • Le pousser en appuyant sur le chanfrein ou le poitrail,
  • Tirer vers l’arrière avec le licol ou la longe.

Il existe une règle d’or pour cette étape : ne pas bouger les pieds. Restez à votre place lorsque vous le repousser. Si vous vous déplacez, il aura tendance à revenir immédiatement.

Il est important que le cheval comprenne cette relation de dominance de la part de son maître. C’est ce qui va lui imposer du respect et de l’obéissance.

Deuxième étape : les exercices de base

Une fois en sécurité, vous pouvez passer aux autres exercices. Ceux-là seront très bénéfiques pour votre relation et agiront positivement sur le comportement de l’équidé face à vous. En voici quelques uns.

La mobilisation des hanches

Sur cet exercice, là encore, vous allez assurer d’avantage votre sécurité. Il est donc important de le faire rapidement. Il consiste à déplacer latéralement les hanches du cheval. En éloignant ces dernières de vous, vous pourrez le ralentir, contrôler sa vitesse et vous en protéger. Ici, il vous suffit de pousser sur le postérieur de l’animal. En effet, elles sont son « moteur ». Ce geste l’empêchera donc d’aller plus loin.

Pour ce faire, positionner-vous à la hauteur du ventre et ne détendez pas trop la longe. Cette dernière vous permettra de le retenir s’il décide de fuir. Ensuite, appuyer de plus en plus fort sur les hanches du cheval. Lorsqu’il fait un premier pas en arrière, récompensez-le. Autrement, faites-lui comprendre votre mécontentement par des bruits ou des gestes. Avec le temps, la main qui servait à le repousser deviendra un doigt, puis, pour finir, il comprendra de lui-même

La mobilisation de la tête

Pour avoir un cheval plus léger en main, lorsque vous le monter, il est important de pouvoir contrôler les mouvements de sa tête.  Ainsi, vous devez être capable de la bouger de haut en bas et de gauche à droite sans résistance de la part de l’équidé.

Au début, vous pourrez attendre de lui de faibles mouvements. De légères pressions de la main ou de la longe dans la direction souhaitée devraient suffire. Ensuite, vous pourrez être plus éxigent.e.s.

Reculer : le mouvement de soumission par excellence

Faire reculer son cheval est un des gestes les plus compliqués à obtenir lorsque vous débutez le travail au sol. C’est, en effet, le mouvement de la soumission par excellence et il est difficile à être accepté du cheval. Cet exercice va renforcer le respect que la monture à pour vous. Il lui demande beaucoup d’efforts alors n’hésitez pas à le récompenser.

Chaque mouvement vers l’arrière est une petite victoire. Allez-y par étapes : on commence par un déplacement du poids seulement jusqu’à un ou plusieurs pas puis plusieurs mètres. Aussi, avec le temps ce sera de plus en plus rapide.

Vous devez vous mettre face à votre équidé, légèrement sur la gauche pour exercer une traction légère avec la longe vers son poitrail. Le cheval ne doit cesser de reculer jusqu’à ce que vous lâchiez la pression sur la longe.

Apprendre à faire tourner votre cheval fait aussi partie de ces mouvements indispensables avant de monter. Bien acquis, ils rendront le travail en selle plus fluide.

Troisième étapes : aisance et complexité

Les exercices de travail au sol de base sont maintenant maîtrisés. Obtenir de tels résultats est signe que votre cheval a compris et respecte votre relation de dominant-dominé. Ainsi, il est à votre écoute et à-même d’obéir à vos demandes. Vous pouvez donc aller plus loin.

Mener son cheval

Ici, l’objectif est clair : vous devez être maître de la direction et de l’allure adoptée par l’animal, qu’importe votre position.

Commencez l’apprentissage en menant la marche. S’il ne suit pas, faites pression sur la longe jusqu’à ce qu’il s’exécute. Variez ensuite les directions puis l’allure.

Pensez également à travailler l’arrêt. Ne le prévenez pas et s’il vous double ou est trop proche, poussez-le. Bien qu’il ne s’y attendra pas au départ, il fera d’avantage attention à votre attitude les prochaines fois.

Par la suite, le contact sera de moins en moins important et vous pourrez jouir d’un confort optimal lorsqu’il n’y aura plus besoin de le tenir pour qu’il vous suive sans problèmes.

Immobilité et confort

Cet exercice a pour objectif d’apprendre à l’animal à rester sur place lorsque vous le lui demandez. C’est toujours plus agréable lorsque vous le retrouvez là où vous l’avez laissé sans inquiétude.

Commencer par un endroit clos, avec peu de distractions. Contentez-vous d’une immobilité d’une à deux minutes pour commencer. Ensuite, vous pourrez vous déplacer autour et lui demander plus de patience. Passez à des endroits plus compliqués par la suite.

Attention, l’apprentissage de cet exercice peut être compliqué pour votre monture. S’il ne le fait pas bien, ne levez pas la voix. Il fera tout l’inverse de ce qui est demandé et fuira. Remettez-le en place et redemandez l’immobilité. Allez-y progressivement.