Le printemps est la saison de la gestation et des poulinages. Pendant cette période, la jument aura besoin d’une attention toute particulière et d’un suivi constant. Comment cela se passe ? Comment agir ?
La gestation : comment cela se passe ?
Les juments ont une saison de reproduction bien précise. En effet, elles n’ont aucune chaleur en hiver, raison pour laquelle le printemps rime avec saillie. Ensuite, onze mois et onze jours sont nécessaires, en moyenne, pour qu’une jument vienne à terme de sa gestation.
Une échographie de gestation, entre 14 et 17 jours suite à l’insémination ou la saillie, permettra de savoir si la jument « a pris ». Deux échographies peuvent ensuite être pratiquées aux jours 25/30 puis 40/50 afin de déceler d’éventuelles anomalies et pour s’assurer du bon développement embryonnaire.
Comme chez l’Homme, un poulain peut naître prématurément, ce qui engendre de graves conséquences sur sa santé. Il est donc primordial de diagnostiquer l’endométrite avant de mettre la jument à la saillie.
De plus, il est conseillé de pratiquer un minimum de soins sur les juments gestantes. Ainsi, faites donc tout ce qu’il est possible de faire en amont de la saillie. Elle aura besoin d’une attention quotidienne. Protégez-la des insectes et renseignez-vous au près de votre vétérinaire concernant un traitement ou un vaccin possible.
Comment anticiper le poulinage ?
Il existe plusieurs moyens d’anticiper le poulinage. Vous pouvez déjà vous fier à l’allure et au comportement de votre équidé. En effet, des signes physiques vont apparaître lorsqu’il est imminent :
- le ventre de la jument est plus bas,
- les mamelles sont gonflées,
- le colostrum perle au bout du téton,
- la coupe se creuse,
De plus, la jument peu changer de comportement pendant ce temps. Par exemple, elle peut avoir un petit appétit. Cela peut facilement vous alerter car, enceinte, elle mange beaucoup.
Il faut savoir qu’une jument ayant déjà pouliné aura les mêmes rituels à chaque fois. Ainsi, il faut surveiller son comportement et les évolutions de son organisme. Cependant, vous serez dans l’incertitude lors d’un premier, c’est pourquoi il est plus qu’important d’être à son écoute.
Ensuite, plusieurs outils modernes ont été mis en place pour détecter le poulinage : la ceinture de sudation, la ceinture « Birth Allarm Gallagher », le rayon laser, les contacteurs fixés à la vulve ainsi que la vidéo-surveillance.
La naissance du poulain
80 % des poulinages se passent bien. Souvent la jument se couche, les membres antérieurs sont les premiers à sortir, puis viennent la tête et le reste du corps. Dans ces conditions, le poulain est expulsé en 15-20 minutes.
Ensuite, la délivrance (évacuation du placenta) doit avoir lieu dans les 6 heures qui suivent. Il faut bien faire attention à éviter les infections et les fourbures.
Dans l’heure qui suit sa naissance, le nouveau né doit se mettre debout et téter le colostrum qui contient les anticorps pour assurer sa survie. Sa mère aura déjà anticiper quelques gestes mais il ne faut pas hésiter à aider le petit pour lui faire économiser de l’énergie.
Le poulinage est un moment compliqué, stressant mais aussi plein d’émotions. Restez sur le qui-vive pour vous assurer que tout se passe normalement, pour la jument comme pour le poulain.