cheval à la retraite

Quand et comment se passe la retraite du cheval ?

La retraite du cheval est très différente de celle de l’Homme. En effet, elle n’est pas fixe pour tous les équidés. En effet, pour eux, l’âge ne fait pas tout. Elle varie en fonction de leur activité, de leur état de santé et de leur envie de travailler. Aussi, il est important pour un cavalier de préparer ce moment dès l’achat du cheval. Où ? Quand ? Comment ?

La retraite : c’est pour quand ?

L’âge auquel on annonce la retraite du cheval va notamment dépendre de sa santé physique, de son envie de travailler mais aussi de son activité. En effet, elle ne sera pas la même si c’est un cheval de compétition ou de loisir.

La santé va beaucoup peser

Concernant l’état de santé, chaque cheval est particulier. Il en va donc de l’éleveur d’être à l’écoute de son animal et d’être capable d’évaluer son état physique.

Pour autant, il n’est pas le seul déterminant dans cette prise de décision. En effet, le moral joue aussi un rôle très important. Un cheval qui n’a plus d’entrain au travail, qui n’est plus vraiment à l’écoute, ou qui devient rétif, est un cheval psychologiquement fatigué.

Départs différés en fonction de l’activité

Enfin, en fonction de l’activité pratiquée, l’équidé ne va pas quitter le travail de la même manière. En effet, la quantité et la cadence de travail varient d’une pratique à l’autre.

Les chevaux de club et de loisir, eux, peuvent continuer à travailler malgré une légère gêne. Ainsi, on aura tendance à les mettre au repos un peu plus tard.

On considère qu’un cheval de sport va prendre sa retraite entre 15 et 20 ans. A cette période, des problèmes locomoteurs peuvent intervenir et ce sont eux qui vont déterminer la retraite. Pour les galopeurs, on estime la retraite vers 5 ans. Enfin, pour les trotteurs c’est autour de 10 ans.

N’arrêtez pas un équidé de sport brutalement !

Il faut savoir qu’une année pour l’homme équivaut à 3 ans pour le cheval et que ce dernier a une espérance de vie qui varie de 30 à 40 ans.

Ainsi, même après une mise à la retraite de son activité, un équidé sportif peut avoir une seconde vie. Ses compétences et connaissances peuvent servir à l’entrainement des débutants et son état physique lui permet toujours de servir pour le loisir.

Un cheval retraité est encore source de bonheur ! En effet, il n’a pas son pareil pour veiller sur les jeunes chevaux et participer à leur éducation. Il peut aussi être très rassurant pour les jeunes cavaliers qui ont besoin d’avoir confiance en leur monture.

D’ailleurs, il est fortement déconseillé de les faire passer brutalement d’une activité intensive au repos total. Même retraité un cheval doit être monté. Habitué au contact humain il n’est pas dans son intérêt de le perdre.

Ainsi, une diminution progressive de l’activité est recommandée. Lorsque l’heure du repos bien mérité arrivera, vous le verrez :

  • boiterie chronique,
  • manque d’allant,
  • défenses au montoir,
  • apathie,
  • manque d’appétit.

Ces signes vous indiqueront que le cheval souhaite profiter pleinement de sa retraite pour enfin se reposer.

Adaptation à un nouveau mode de vie

Mettre un cheval à la retraite ne signifie pas l’oublier seul dans un pré. En effet, il faut savoir que tout changement radical dans le quotidien d’un équidé va le perturber et/ou le traumatiser. Pour cela, Un cheval qui aura vécu au box toute sa vie ne peut pas être mis au pré du jour au lendemain.

Il est important de procéder progressivement afin de respecter un temps d’adaptation. Passer de l’agitation au calme plat ne sera que source d’ennui et de dépression. De plus, seul, bien protégé et au chaud, il n’a jamais eu à réellement affronter l’extérieur et ses inconvénients. Ainsi, cohabitation, mouches et intempéries lui sont totalement inconnues.

Nous vous conseillons donc d’habituer l’animal à la vie en extérieur en l’y laissant quelques heures par jour. Vous pourrez également profiter de ce moment pour ajouter un ou plusieurs congénères dans son pré.

Pour un cheval qui a toujours vécu au pré, la transition est plus facile. Le tout est de ne pas le changer brutalement d’environnement. Dans l’idéal, il faut le laisser vivre là où il a toujours eu l’habitude d’être. Veillez néanmoins à satisfaire ses besoins spécifiques.

La retraite et les déménagements

Pour le propriétaire qui dispose d’un box et d’un pré à son domicile la question ne se pose pas. Le cheval reste là où il a toujours été et il ne sera en aucun cas déstabilisé.

Un équidé qui a toujours été en pension, il faut savoir où il va aller ensuite. Il existe de nombreuses infrastructures qui accueillent des chevaux pourtant, pour les retraités, tout devient plus complexe. Ce qui est sur c’est qu’il faut : de la compagnie, de l’occupation, de l’air et de bons soins.

Ainsi, vous pouvez tenter de contacter des clubs, des refuges spécialisés ou de louer un pré. Dans tous les cas, c’est un investissement en temps et en argent. Des visites régulières sont importantes. Dans le dernier cas, il faudra être présent pour l’aménagement du pré et tout le reste du temps, surtout en hiver, pour nourrir le vieux cheval.

Le déclin : restez attentifs

Bien qu’un équidé peut vouloir continuer de travailler avec l’Homme pendant des années mais à un moment son corps le lâchera.

La phase de déclin du cheval est à surveiller. La tête devient plus osseuse et les poils grisonnent. L’équidé perd sa masse musculaire et les articulations sont gonflées et endolories par l’arthrose. Certains signes sont particulièrement parlants et il ne faut pas hésiter à faire intervenir le vétérinaire :

  • Perte d’appétit et de poids,
  • mauvaise haleine,
  • poil terne,
  • toux constante,
  • difficulté à se déplacer.