cheval et fourrage

Comment assurer un fourrage de qualité à mon cheval ?

Le fourrage joue un rôle très important dans la composition de l’alimentation du cheval. Lui en assurer un de qualité est primordial. Quelles sont les différentes options ? Comment protéger les stocks ?

L’alimentation du cheval : fourrages et compléments

Étant herbivore, l’alimentation du cheval se compose principalement de fourrages verts ou secs. L’appareil digestif est, en effet, adapté à cette nourriture riche en fibres. Bien que longs à mastiquer et source d’usure régulière des dents de notre animal, ils participent au bon fonctionnement de sa digestion et de son transit intestinal.

En effet, l’estomac de l’équidé n’est pas préparé à recevoir de grandes quantités d’un coup. Pourtant, il nécessite une consommation de nourriture régulière. Ainsi, le fourrage est idéal et permet d’éviter les ulcères gastriques dû à une acidification de l’estomac, en raison d’une alimentation trop faible.

Aussi, pour couvrir totalement les besoins énergétiques, en protéines, en minéraux et en vitamines, vous pouvez compléter les rations avec des éléments végétaux et des compléments.

Lorsque vous constituez la ration journalière de votre animal, il faut tenir compte de la situation physiologique, de l’état corporel ainsi que du comportement alimentaire de votre équidé.

Quel fourrage pour mon animal ?

Trouvez des fibres dans une botte de foin

Le foin est le plus utilisé dans l’alimentation des chevaux. Il est constitué d’un mélange d’herbes de prairies fauchées et séchées. Pour qu’il soit considéré de bonne qualité, il ne doit pas :

  • Dater de plus d’un an. Au-delà, il perd en qualité et a besoin d’être compensé.
  • Être moisi,
  • Être trop poussiéreux.

Les valeurs nutritives peuvent varier en fonction de plusieurs facteurs. En effet, la parcelle, la période de fauche ou encore le temps de séchage peuvent les impacter.

Grâce à sa forte teneur en matière sèches et en fibres, ce fourrage peut être apprécier, par le cheval, en grande quantité. Lorsqu’il pratique une activité de haut niveau ou de course, elle représentera environ 35% de la ration complète. Pour ce qui est des poulinières ou des chevaux au repos, elle peut représenter jusqu’à la totalité de celle-ci.

La paille : remède contre l’ennui

Bien que très peu nutritive et plus largement utilisée comme litière, la paille ne doit pas être négligée dans l’alimentation de l’équidé. En effet, s’il vit dessus, il en consommera en grande quantité. L’animal la grignote pour lutter contre l’ennui dans son box.

Il faut néanmoins y faire attention car elle est exclusivement composée de fibres non digestibles. Ainsi, elle peut provoquer des troubles de la digestion mais aussi des coliques.

L’enrubanné : source de protéines

L’enrubanné est un fourrage qui a pour objectif faire fermenter un produit pour en améliorer les qualités nutritionnelles. Enroulé dans du ruban après un séchage rapide allant de 2 à 3 jours, ce dernier aura un taux d’humidité supérieur à 50%. Ainsi, il possèdera un taux de matière sèche bien inférieur à celui du foin et supérieur à celui de l’herbe verte.  

L’eau qu’il contient le rend compliqué à conserver car il développe rapidement des moisissures. Pourtant, lorsqu’il est de bonne qualité, il sera source de protéines non négligeable pour votre animal.

De plus, il sera bénéfique si ce dernier est sujet à de réguliers problèmes respiratoires.

La luzerne : le fourrage des sportifs

La luzerne peut être sèche ou déshydratée. En effet, on peut la retrouver soit sous la forme de foin, soit en granulés. 3 à 4 fois plus protéinée que le foin, elle est destinée aux chevaux sportifs.

Néanmoins, bien que facilement digérable, elle doit être utilisée avec précaution. Hyper protéinée et considérée comme aliment déséquilibrée, elle a tendance à donner beaucoup d’énergie aux équidés et peut provoquer des troubles digestifs.

Ainsi, utilisez-la majoritairement en tant que complément. Vous pouvez, par exemple, compenser le manque de calcium de l’orge ou de l’avoine par ce fourrage.


Protéger la nourriture des nuisibles

Peu importe le fourrage choisi ou utilisé, il faut veiller à sa propreté et à sa bonne conservation. Il faut s’assurer que le fourrage donné au cheval soit en bon état. En effet, des polluants peuvent se développer à l’intérieur :

  • les tiques : ils peuvent s’installer dans le foin et engendre une anémie du cheval qui va ralentir son train de vie, ils sont aussi porteurs de maladies.
  • la poussière : elle est nocive pour les animaux aux voies respiratoires fragiles. Plus le foin sera stocké longtemps, plus il sera poussiéreux.
  • les champignons : ils se développent dans un foin récolté insuffisamment sec et au conditionnement trop pressé.
  • les toxines de la bactérie du botulisme : ces toxines sont mortelles. Elles peuvent apparaître lorsque le film protecteur du foin a été abîme. Autre risque, lorsque le foin a été exposé trop longtemps aux UV.

Aussi, il est conseillé d’éviter de stocker le foin en extérieur sous une bâche. Privilégiez le stockage sur palette pour laisser passer l’air.