oeil de cheval

Quelles sont les particularités de la vision du cheval ?

La vision du cheval est différente de celle de l’homme. Ainsi, il est important de la comprendre pour anticiper le comportement de l’animal. Que voit-il ? Comment perçoit-il son environnement ?

Une vision large et réactive

Les yeux du cheval font partie des plus gros des animaux terrestres. Cela correspond à son statut d’herbivore chassé par les prédateurs. Ils sont placés sur les côtés de sa tête, si bien que sa vue est panoramique et son champ de vision bien plus large que celui de l’homme. Tête baissée, ils semblent encore plus performants.

C’est sa pupille horizontale qui lui procure cette vision panoramique lui permettant de voir autour de sa tête. En effet, sa particularité d’être allongée, permet à l’animal d’avoir un champ de vision d’environ 340°. Il est donc largement supérieur à celui de l’Homme qui avoisine les 190°.

De plus, les yeux des équidés sont indépendants l’un de l’autre et sont très performant. En effet, sa vision monoculaire, lui permet de distinguer rapidement tout ce qui est en mouvement autour de lui. Lorsque l’animal vit en troupeau, en liberté, cela constitue un atout majeur pour être alerter et/ou alerter le groupe du moindre danger.

Enfin, sa vision binoculaire, celle rassemblant la vision de l’œil droit et de l’œil gauche, lui permet d’apprécier la profondeur de ce qu’il regarde. Elle est notamment sollicitée lors des épreuves de dressage. En effet, le cheval baisse la tête pour ne voir que le sol et maîtriser son geste.

Les zones “angles morts”

Malgré une vision large, le cheval a, lui aussi, des zones d’ombres. En effet, il y a deux zones dans lesquelles il ne voit pas ; l’arrière de la tête et devant le chanfrein. Cette dernière correspond à celle de la tête située entre les yeux et les naseaux.

Accentué par la tête allongée de l’animal, ce handicap ne lui permet pas de voir les objets situés entre 1 et 2m de son nez. Sa vision rapprochée est donc moins performante que celle de l’homme.

C’est ainsi que nous pouvons faire le rapprochement sur sa manière d’appréhender un obstacle : pour le sauter, il faut qu’il l’ait vu de face au préalable. En revanche, il perçoit parfaitement l’herbe qu’il est en train de brouter, grâce à son odorat développer et à ses lèvres.

De plus, la position latérale de ses yeux empêche la vision frontale. C’est pourquoi on dit qu’il ne faut pas approcher un cheval de face trop rapidement, sous peine de l’effrayer et de le faire fuir.

Un monde en jaune et bleu

La plupart des Hommes perçoivent tous les nuanciers des 3 couleurs primaires que sont le rouge, le bleu et le vert. En revanche, le cheval, lui, possède un panel de couleur restreint.

En effet, un équidé comme d’autres animaux, ne voit pas toutes les couleurs. Le rouge disparaît de sa vision et le vert devient un jaune moutarde.